Les règles de politesse et de savoir-vivre en DANSE
Une soirée dansante peut s'avérer plus ou moins réjouissante selon le degré de savoir-vivre des participants. On peut apprendre à danser sans pour autant devenir une personne appréciée des pistes de danse, simplement par ignorance de la bienséance. Il ne s'agit pas de remonter à l'époque du carnet de bal — chic, on peut venir sans cravate —, mais d'évoquer les bonnes manières toujours d'usage en danse sociale, aussi bien dans une soirée latino pour djeun's que dans une milonga un peu huppée. Toujours respecter la ligne de danse Il faut savoir danser dans une salle pleine de monde sans gêner les autres couples. Pas de reproches, pas de leçons On ne doit pas réprimander l'autre même si c'est sa faute, ni même lui faire la moindre remarque négative ! Quand une figure échoue, peu importe qui est responsable. On doit continuer à sourire et faire comme si rien ne s'était passé. On ne se transforme pas en prof en arrêtant la danse pour expliquer ce qu'il fallait faire car c'est humiliant. Même présentées de manière diplomatique, les critiques doivent être faites dans le cadre d'un cours ou si la personne demande explicitement qu'on lui en fasse pour s'améliorer, car en soirée, on est seulement là pour prendre plaisir à danser ensemble sans que l'un ne s'improvise professeur de l'autre. Cela vaut également pour le rythme, la danseuse doit se caler sur le temps de son partenaire même s'il n'est pas idéal, ainsi que l'équilibrage de la connexion que l'on doit essayer de corriger sans remarque verbale. Le dilemme étant que quelqu'un n'ayant pas conscience de ses défauts (par exemple un guidage trop ferme) peut les garder des années si personne ne les lui fait remarquer. Mais il peut les connaître déjà, ou surtout être susceptible, alors dans le doute, s'abstenir... Et puis, il faut une grande expérience pour déterminer avec certitude si les erreurs viennent bien de l'autre. Si on reçoit malgré tout des critiques, qu'elles soient fondées ou non fondées, il faut acquiescer avec le sourire. En revanche, les compliments à la fin de la danse sont bienvenus. Inviter tout le monde, y compris les débutantes Une règle que l'on ne cesse de répéter mais qui a du mal à être appliquée : il faut inviter tout le monde. On a une tendance naturelle à rester entre partenaires qui se connaissent et sont plus ou moins de même niveau. Or, les débutantes d'aujourd'hui sont les pros de demain. Il est mal vu de ne danser qu'entre "bons". Un bon danseur peut arriver à faire en sorte qu'une débutante danse bien. Un mauvais danseur peut avoir l'impression de bien danser s'il ne danse qu'avec des bonnes danseuses, puisqu'elle arrivent à passer outre les approximations du guidage. Ceux qui ne souhaitent pas perdre leur temps, risquer de régresser ou avoir l'air mauvais en dansant avec des débutantes font donc une erreur, non seulement du point de vue des bonnes manières, mais aussi pour leur propre progression car danser avec des personnes de niveau inférieur permet de s'améliorer. Enfin, si autrefois la coutume voulait que seuls les hommes pouvaient inviter, ce n'est plus du tout le cas de nos jours. Les femmes qui invitent doivent donc également penser aux débutants. Refuser une danse doit rester exceptionnel Puisqu'un refus est souvent blessant, la règle est de ne jamais refuser une invitation sans une raison valable. De plus, il faut savoir refuser avec tact. Préférer danser avec quelqu'un de meilleur niveau n'est pas une raison valable. Si la personne est saoule, mal polie, ou a eu des gestes déplacés lors d'une précédente danse, c'est une raison valable. On peut aussi refuser d'enchaîner une danse supplémentaire afin d'être disponible pour tous. Une autre bonne raison de refus est lorsque l'on a promis auparavant la danse à quelqu'un d'autre. En dehors de ces raisons particulières, après avoir refusé, on doit absolument attendre le morceau suivant pour danser avec une autre personne. Refuser une invitation signifie donc que l'on sacrifie cette danse et qu'il ne reste plus qu'à aller s'asseoir. Si le refus n'était que temporaire, par exemple sous prétexte d'avoir besoin de se reposer, il faut plus tard aller inviter la personne que l'on a rejetée car elle n'est en mesure de savoir si l'excuse était réelle ou une formule de politesse pour se débarrasser d'elle. Pas de monopole Vous est-il déjà arrivé d'attendre qu'une danseuse en termine avec son partenaire pour pouvoir l'inviter, mais que, n'osant pas lui dire non, elle enchaîne encore et encore les danses avec lui ? Ce danseur-là ne respecte pas la règle qui consiste à ne pas monopoliser une danseuse pendant une grande partie de la soirée. Il doit aussi lui-même se montrer disponible pour les autres danseuses. On peut considérer que deux danses à la suite est acceptable, mais au-delà, il ne faut pas abuser de la gentillesse des filles qui n'osent pas refuser. Même un couple qui l'est aussi dans la vie n'a pas d'excuse pour rester inséparable sur la piste. Sinon, autant qu'il reste dans son salon au lieu d'aller à une soirée de danse sociale dont l'objet est par définition de danser avec les gens. S'adapter au niveau de la danseuse Il arrive souvent que les deux partenaires n'aient pas le même niveau, d'autant qu'il est préconisé de danser avec tout le monde. Un danseur expérimenté doit s'adapter pour danser avec une débutante. S'il ne connait pas les capacités de sa partenaire, il doit commencer avec des figures simples puis continuer avec des figures plus compliquées jusqu'à déterminer le niveau de confort. Il doit également tant que possible être à l'écoute de ce que la danseuse apprécie ou non. Par exemple, ne pas abuser de multiple tours, ou de mouvements qui plient la nuque, si on sent que la danseuse rechigne à les faire, ou mieux, vous a dit de vive voix qu'elle préférait les éviter. Les danseuses qui dansent avec un partenaire d'un moindre niveau doivent également se restreindre quelque peu dans le style ou les fioritures car pouvant parfois perturber un débutant. Protéger la danseuse Le danseur doit guider sa partenaire en veillant à ce qu'elle ne risque pas de se faire mal ou de faire mal à quelqu'un. Il doit anticiper la place nécessaire à la figure et ne pas l'effectuer s'il pense que les déplacements du couple d'à côté peuvent gêner la danseuse, qui pourrait par exemple cogner son bras ou se faire marcher dessus. Plus il y a de monde, et plus il nécessaire de danser petit, en réduisant la taille des pas et l'amplitude des figures. Même si la danseuse doit aussi garder un œil sur les autres pour adapter la place qu'elle prend, elle doit suivre son partenaire, qui a donc la responsabilité de sa sécurité. Trop de danseurs préfèrent ne pas sacrifier leur danse au détriment des risques de collision. Il faut identifier rapidement les couples dangereux se situant à proximité et, si possible, s'en éloigner. Lorsque l'on heurte quelqu'un, on doit s'excuser, ou montrer par un geste ou un sourire que l'on est désolé. Partager la piste Tout le monde souhaite danser à son aise et pourtant la place manque souvent. Un danseur ne doit pas s'approprier la place sans tenir compte des autres couples. Il faut réduire son espace afin que chacun puisse danser. Ne pas effectuer de figures trop imposantes et ne pas gêner l'exécution des figures des autres. De même, quand on vient de terminer une danse, on quitte la piste immédiatement, sans s'attarder en discussions que l'on peut tranquillement continuer sur le côté. Une hygiène irréprochable La danse étant une activité où l'on est très proche d'une autre personne, il est nécessaire d'arriver en soirée en sentant bon. Sans même nécessairement utiliser du parfum, il faut simplement toujours prendre une douche, mettre du déodorant, se brosser les dents pour avoir une haleine fraiche (utiliser éventuellement aussi un bain de bouche , un spray ou un chewing-gum mentholé ). On ne garde pas de vêtement que l'on a porté pendant la journée, et puisque la danse produit de la transpiration, on peut apporter une chemise ou tee shirt de rechange. S'habiller pour l'occasion S'il n'y a plus vraiment de code vestimentaire comme autrefois, on ne va cependant pas en soirée dansante avec n'importe quels habits. Respecter l'habillement permet de mieux s'intégrer au groupe. Faire un effort est aussi une marque de respect pour ses partenaires, en leur montrant que l'on ne s'habille pas de la manière pour aller au travail, à Carrefour ou dans leur bras. La façon de s'habiller en soirée est un long débat, mais l'important est simplement d'y prêter une attention particulière pour se rendre agréable. Le second aspect du choix des vêtements et accessoires est d'avoir une tenue qui ne soit pas gênante voire dangereuse pour les partenaires. Éviter les bijoux, tels que les longs colliers, bracelets, montres, dans lesquels un doigt peut se prendre ou un ongle se perdre. Êviter aussi les vêtements trop amples qui ne facilitent pas les mouvements ou les placements de bras. Sourire et regarder l'autre Il faut absolument donner une image positive en souriant et en s'échangeant de temps en temps des regards. Sur certaines musiques mélancoliques , le sourire n'est pas de rigueur mais il ne faut simplement pas avoir l'air de passer un mauvais moment. On peut facilement avoir l'air de s'ennuyer alors que l'on est juste concentré. Pour éviter cela, penser à regarder l'autre. Il faut donner l'impression d'être présent, de ne pas danser pour soi-même mais de danser pour l'autre. C'est un exercice difficile quand on a été invité par une personne que l'on apprécie pas, quand on est fatigué, ou encore quand notre vie quotidienne ne prête pas à la joie. En acceptant une danse, on doit réussir à mettre ses problèmes de côté, oublier le travail et dégager une attitude positive. Remercier et raccompagner C'est en réalité peu oublié tant cette règle va de soi : les deux partenaires doivent dire merci à la fin de la danse, un simple sourire ne suffit pas. Chacun est sensé avoir fait la même faveur à l'autre en dansant, on ne répond donc pas "je vous en prie". Si le remerciement n'a donc pas besoin d'être prêché, il est mal venu d'abandonner la danseuse sur la piste une fois la danse terminée. Le danseur est allé l'inviter, il doit donc la ramener, au lieu de s'empresser de se jeter sur une autre personne. Cela évite que la fille se retrouve un moment seule sur la piste, délaissée par son ancien partenaire, et pas encore invitée pour la danse suivante... Il s'agit juste de marcher ensemble pour quitter la piste , sauf bien sûr s'il y a interception par une invitation, et sauf si la salle est bondée
Comment convaincre votre homme de danser ?
Combien de fois a-t-on entendu « Hélas, mon conjoint n'aime pas la danse » ? Une fois en couple avec un homme qui ne veut pas aller sortir danser, beaucoup de femmes renoncent purement et simplement aux soirées dansantes. Il faut dire que sortir seule le soir pour aller danser avec d'autres hommes jusqu'à pas d'heure peut être mal vécu dans les couples où la confiance n'est pas totale. Parfois, certains iront accompagner leur chère et tendre, mais resteront côté bar à s'ennuyer fermement. Et l'on sait que profiter d'une soirée lorsque l'on voit son conjoint s'ennuyer n'est pas évident. Sans compter que dans ce loisir où les hommes sont minoritaires, il n'est pas facile de trouver un partenaire de remplacement. Mettre les formes pour le persuader Tout d'abord, un peu de psychologie de couple. Lorsque l'on veut convaincre son partenaire, il faut s'y prendre par étapes, que ce soit pour aller faire du tango ou aller rendre visite à la belle mère ! Rappelez-vous, nous répondons toujours plus facilement à une suggestion qu'à une exigence. C'est presque toujours la femme qui amène le couple à la danse mais beaucoup d'hommes trouvent finalement que danser n'est pas aussi difficile qu'ils imaginaient et deviennent aussi motivés pour les cours que les femmes. 1. Proposer d'aller prendre des cours de danse Préparez-vous à une première réaction négative. Ne répliquez pas avec une phrase colérique ou désabusée du genre « De toute façon, tu n'acceptes jamais ce que je propose ! ». Amener l'idée est juste la première étape. Trop de personnes s'énervent immédiatement lorsqu'une proposition est rejetée, ce qui réduit la possibilité d'un changement d'avis du partenaire lorsqu'il aura réfléchi davantage à la requête. 2. S'attendre à un refus catégorique Gardez à l'esprit que beaucoup d'hommes ont très peur de leur inaptitude à danser, si bien que leur première réponse est basée sur la crainte. Si, dès leur plus jeune âge, les filles sont encouragées à prendre des cours de danse (classique, jazz...) ou de gymnastique, les garçons en sont souvent tenus éloignés pour préférer les activités purement sportives. Il en résulte que beaucoup d'hommes ne sont pas à l'aise avec leur corps et la synchronisation des mouvements. Ils sont ainsi convaincus d'avoir "deux pieds gauches" et d'être nés sans le sens du rythme. Indulgence, indulgence... 3. Répliquer avec compréhension Partagez un sentiment de compassion face à la peur de votre partenaire afin qu'il se sente compris plutôt qu'attaqué. Essayez une variante de la proposition : « Je sais que tu n'es pas à l'aise avec la danse, mais c'est vraiment important pour moi que nous fassions un essai et je te serais très reconnaissant si tu pouvais faire cet effort pour moi. Je sais que ça n'est pas facile, mais je crois que ce serait une bonne façon pour nous de partager de nouvelles choses et pourrions même nous amuser si tu prenais quelques cours avec moi. Ne réponds pas tout de suite, mais penses-y et on en reparle demain. » 4. Laisser une ouverture Malheureusement, même après avoir réfléchi, beaucoup d'hommes ne veulent pas tenter l'expérience. Le moment est venu de lui demander d'être généreux : « Je sais que ce n'est pas ta tasse de thé, mais il y a tellement de couples qui prennent des cours et dansent ensemble de nos jours, j'aimerais que tu vois ça comme un cadeau que tu me fais et si tu ne veux pas essayer, je respecterai ta volonté. »